« Dans le désir d’expérimenter la projection cinématographique comme un montage performatif entre des blocs filmiques, de les ouvrir à une production de sens et de rapports inattendus, j’ai choisi de montrer mon film Un petit peuple qui va là-bas, en le juxtaposant à un bloc de mon autre film Chaosmuse, le hic et le hop de la folie, conçu comme un ensemble de blocs indépendants. Dans les deux il est question de la folie. Le premier, est le film que j’ai tourné avec les acteurs de l’atelier théâtre de la clinique de La Borde, et l’autre, tourné lors de ma résidence au sein de l’hôpital de Ville-Evrard avec les acteur.trices du collectif Makina. »

Un petit peuple qui va là-bas (2018)

60′, de Catherine Vallon. Production : Gaëlle Jones, Perspective films. Avec les acteurs de l’atelier théâtre de la clinique de La Borde.

Le film est la trace et la cartographie d’une aventure créatrice. Voyage-récit conduit par l’impossible histoire de Pleutre le grand qui « n’avait rien dit depuis sa naissance ».  

Le film nous entraine dans l’étrange voyage d’une tribu, d’un petit peuple nomade qui n’a de terre que celle qu’il crée. Le film, réalisé avec les acteurs-patients de la clinique psychiatrique de La Borde est autant la cartographie d’une aventure poétique qu’une impossible histoire à raconter. Le film invite à expérimenter les vertiges et les transports d’une réalité insoumise. Sur les pas d’un petit peuple en devenir.

Chaosmuse, le hic et le hop de la folie

10’, de Catherine Vallon. Production Le dithyrambe. Avec les acteurs de Makina.

Une gardienne d’asile surveille un groupe d’aliénés qui ne cessent de fuir. L’asile-hôpital est dépeuplé, à l’abandon, les bâtiments, désaffectés, la végétation court le long des murs. L’asile est le troisième protagoniste du film en tant que territoire et éco-système.

Catherine Vallon avec Makina est en résidence à La Broussaille du 10 au 16 septembre 2024.